Bienvenue

Madame, Monsieur,

Welcome, Bienvenue, Welkom, Wilkömmen, Benvenuto,   sur le site internet du nouveau tribunal du travail de Liège, dont le siège central est situĂ© dans l'Annexe Sud du Palais de Justice,  place Saint-Lambert, 30/0004 Ă  4000 Liège, soit au 3e Ă©tage de ce bâtiment.

Ce grand tribunal exerce sa juridiction dans les nouveaux arrondissements judiciaires de Liège, de Luxembourg et de Namur.

Le nouveau tribunal du travail de Liège est rĂ©parti en huit divisions, qui exercent leur juridiction sur le territoire des anciens arrondissements judiciaires correspondant, Ă  savoir LIEGE, VERVIERS,  HUY, NAMUR, DINANT, ARLON, MARCHE-en-FAMENNE et NEUFCHATEAU.

L'identitĂ© du nouveau tribunal est donc plurielle, ce qui fait sa richesse. 

La chanson "Des Hommes Pareils" de Francis Cabrel colle assez bien Ă  la vision du tribunal.

Notre valeur basique, c'est le respect de la dignitĂ© humaine, en particulier dans le contentieux de l'aide sociale et du règlement collectif de dettes.

Le peu de moyens humains dont nous disposons (seulement 22,5 juges actuellement) nous oblige Ă   travailler  under pressure, mais notre motivation reste intacte et le maintien d'une justice sociale effective et de haute qualitĂ© est plus que jamais fondamental.

Objectif prioritaire du prĂ©sent site internet :

L’ambition principale de ce site est de rendre accessible au citoyen et au justiciable certaines informations utiles relativement au fonctionnement du nouveau tribunal du travail de Liège, et de chacune de ses huit divisions, et de donner quelques informations gĂ©nĂ©rales relatives aux contentieux traitĂ©s par ce tribunal, et Ă  l'organisation , Ă  la gestion et aux rĂ©alitĂ©s de celui-ci.

Le public cible est donc le citoyen ou le justiciable.  

Notre site web, encore peu connu, est consultĂ© +- 500 fois par mois depuis son lancement (mi 2016).  Nous tenterons de le dĂ©velopper encore dans le futur, afin qu'il rĂ©ponde encore davantage aux attentes du justiciable et des professionnels de la justice.

En effet, ce site est et sera aussi très utile aux acteurs professionnels, qui frĂ©quentent souvent ou parfois notre juridiction.

Il s'agit des avocats des 6 Barreaux du ressort (Liège, Huy, Verviers, Namur, Dinant et Luxembourg), ainsi que des délégués des organisations représentatives d'ouvriers ou d'employés, ou d'indépendants (confer article 728 §3 du Code judiciaire).

Rappelons nĂ©anmoins que les membres des tribunaux et greffes ne peuvent jamais, soit verbalement, soit par Ă©crit, donner aux parties des consultations, et encore moins assumer leur dĂ©fense (article 297 du Code judiciaire).

Dans ce cas, le justiciable sera orientĂ© vers les professionnels de la dĂ©fense en justice, principalement le Barreau et  ses permanences d'aide juridique.

Le ministère public près le tribunal du travail de Liège s'appelle l'auditorat du travail de Liège, qui dispose d'un site internet, contenant des informations sur son organisation et ses missions.

Enfin, signalons que le site web du Collège des Cours et Tribunaux, dont le présent site est une composante, contient de nombreuses informations générales très utiles pour le justiciable.

Il existe aussi un site web Questions-Justice, très pĂ©dagogique. 

Et depuis 2016, les autoritĂ©s publiques dĂ©veloppent clairement une politique Open Data (plus de transparence, dans le respect de la sĂ©curitĂ© et dans le respect de la vie privĂ©e).

Un peu d’histoire et de géographie judiciaire…

En 1970, les juridictions du travail ont succĂ©dĂ© aux Conseils de Prud'hommes. Leur cĹ“ur de mĂ©tier (core business)  est de trancher les contestations dans les matières sociales (droit du travail et droit de la sĂ©curitĂ© sociale).

Depuis lors, de nouveaux contentieux ont progressivement été confiés aux juridictions du travail (RIS et aide sociale, avantages sociaux aux personnes handicapées, règlement collectif de dettes,…).

Ces nouveaux contentieux, de plus en plus éloignés du droit social, représentent actuellement plus de la moitié de la charge de travail des tribunaux du travail.

Le pouvoir de juger d'un tribunal du travail était limité à une zone géographique définie appelée arrondissement judiciaire.

Depuis le 2 avril 2014, une rĂ©forme fondamentale du paysage judiciaire a abouti Ă  la naissance du nouveau tribunal du travail de Liège, ce qui signifie concrètement la disparition des 8 anciens tribunaux du travail des provinces de Liège (hormis Eupen), de Namur et du Luxembourg en tant qu’entitĂ©s spĂ©cifiques, et leur fusion-absorption dans un grand tribunal du travail organisĂ© au niveau du ressort de la Cour du travail de Liège (Ă  savoir un seul tribunal du travail rĂ©unissant les tribunaux du travail anciens : Liège, Verviers, Namur, Dinant, Marche-en-Famenne, Arlon, Neufchâteau et Huy).

Bref, le ressort du nouveau tribunal du travail de Liège comptait 1.749.674 habitants au 1er  janvier 2011, et s’étend sur un territoire de 11.114 km².

C’est plus d’un tiers de la surface de la Belgique (qui compte 30.528 km²) ! Ce territoire correspond +- Ă  la Haute Belgique, rĂ©gion gĂ©ographique couvrant globalement les territoires situĂ©s au sud du sillon Sambre et Meuse, dont l'altitude est gĂ©nĂ©ralement supĂ©rieure Ă  200 mètres.

La densité de population est donc de 157 habitants par km 2, avec des divergences considérables suivant les anciens arrondissements.

Au niveau du ressort, la densité des juges du tribunal du travail est de 1 juge pour 72.903 habitants, ou de 1 juge pour 463 km².

Etat des lieux du tribunal du travail de Liège le 12 septembre 2022:

Pour l'année 2021, 9.976 nouvelles affaires ont été introduites devant le tribunal du travail de Liège.

Digitalisation: une plate-forme digitale relative au règlement collectif de dettes , qui s'appellera RegCol, est annoncĂ©e pour le 1er janvier 2023.  

Et le système e-deposit qui a été installé dès 2018, et a connu un coup d'accélérateur en 2020-2021 (à cause ou grâce au Covid), fonctionne à la satisfaction générale, et a atteint son rythme de croisière.

Bonne visite sur notre site web !

Denis MarĂ©chal, PrĂ©sident  du tribunal du travail de Liège

Liège, le 12 septembre 2022 (dernière actualisation)

Gestion

Management

Le tribunal est dirigé par un président, D. MARECHAL, assisté de 3 présidents de division (M. CAPRASSE, F. LEFEBVRE et R. GASON) et d'un greffier en chef (M. SCHENKELAARS).

Ensemble, ils composent le Comité de Direction du tribunal du travail de Liège.

Notre nouvelle greffière en chef, M. SCHENKELAARS, est arrivĂ©e fin dĂ©cembre 2018, et ses adjoints dans la direction du greffe (J. RENSON,  Ph. FRANCK et A. GILLES) sont Ă©galement renouvelĂ©s: grand rajeunissement de l'encadrement, parallèlement Ă  la digitalisation qui progresse dans notre juridiction !

Ce MIX générationnel est de bon augure pour le présent et le futur (baby boomers, générations X et Y , aux commandes de la juridiction) !

La grande réforme de la justice impliquera dans le futur une autonomie de gestion toujours plus importante.

Ressources humaines (au 1er septembre 2022):

Le cadre lĂ©gal du tribunal est de 27 juges professionnels: actuellement, le cadre effectif est de 26 magistrats , soit seulement 96% du cadre lĂ©gal.

Le cadre lĂ©gal du tribunal est de 34 greffiers: actuellement, le cadre effectif avoisine les 95 % du cadre lĂ©gal.

Le cadre lĂ©gal du tribunal est de 50 assistants et collaborateurs administratifs: actuellement, le cadre effectif est de 46,8 ETP, soit presque 93% du cadre lĂ©gal.

Globalement, le greffe dispose de  +-71,60 ETP, soit +-85,21 % du cadre lĂ©gal.

Depuis peu, le tribunal dispose de quatre référendaires et d'un attaché soutien à la gestion.

Enfin , le cadre lĂ©gal du tribunal est de 21 juges supplĂ©ants: actuellement, le cadre effectif est de seulement 16 juges supplĂ©ants.

Et n'oublions pas bien entendu les juges sociaux, qui nous permettent de rester constamment en contact avec la rĂ©alitĂ© sociale et Ă©conomique des entreprises de nos rĂ©gions. C'est un surcroĂ®t de lĂ©gitimitĂ© pour notre juridiction.

Ces juges sociaux se répartissent en 4 catégories: "employeurs", "employés", "ouvriers" et "indépendants".

Le cadre légal du tribunal est de 265 juges sociaux: actuellement, la cadre effectif est de +- 192 (115 dans la province de Liège; 40 dans la province de Namur et 37 dans la province du Luxembourg).

Ces juges sociaux siègent dans toutes les audiences de droit social classique, aux côtés du juge professionnel, mais jamais dans le contentieux du règlement collectif de dettes (= juge professionnel unique).

Limites territoriales

En tant que justiciable "assurĂ© social" en conflit avec une institution de sĂ©curitĂ© sociale, ou en tant que requĂ©rant en RCD,  indiquez le Code postal de votre commune et vous trouverez le tribunal du travail compĂ©tent, ainsi que sa division territoriale compĂ©tente. 

Le siège du nouveau tribunal du travail de Liège est situé au Palais de Justice, Annexe Sud, place Saint-Lambert, 30/0004 à 4000 Liège, et ce tribunal exerce sa juridiction dans les nouveaux arrondissements judiciaires de Liège, de Luxembourg et de Namur.

Le tribunal du travail de Liège est réparti en huit divisions, qui exercent leur juridiction sur le territoire des anciens arrondissements judiciaires correspondant.

La division de Liège;
La division de Verviers;
La division de Huy;
La division de Namur;
La division de Marche ;
La division d’Arlon ;
La division de Neufchâteau ;
La division de Dinant .

Ordonnances

Chaque division possède son propre tableau d'audiences.

A Namur et Ă  Huy, la plupart des audiences se tiennent le matin (Ă  partir de 9 heures).

Dans les 6 autres divisions, les audiences se tiennent l'après-midi (à partir de 14 heures).

Ordres de services annuels (par année judiciaire):

Art. 316. IndĂ©pendamment de la liste de rang, il est dressĂ© dans les cours et tribunaux une liste pour rĂ©gler l'ordre de service. Cette liste est Ă©tablie respectivement pour les cours par leur premier prĂ©sident et pour les tribunaux par leur prĂ©sident.
  L'ordre de service est renouvelĂ© tous les ans, dans la huitaine qui prĂ©cède les vacances. (Il peut ĂŞtre adaptĂ© si les besoins du service le justifient.) <L 2003-12-22/53, art. 14, 116; En vigueur : 10-01-2004>
  Pour la composition des chambres il est tenu compte des dispositions lĂ©gales rĂ©glant l'emploi des langues en matière judiciaire.
  (Pour la composition des chambres, le premier prĂ©sident de la cour d'appel ou de la cour du travail, ainsi que les prĂ©sidents des tribunaux tiennent en outre compte du rang des membres appelĂ©s Ă  siĂ©ger.) <L 17-07-1984, art. 4>

Experts

Chaque division dispose de sa propre liste d'experts, dont la plupart sont experts médecins.

A titre d'exemple, la division de Liège comporte +- 45 experts médecins, régulièrement désignés. La division de Namur comporte +- 20 experts médecins, régulièrement désignés.

Une politique de rĂ©partition harmonieuse des missions d'expertise entre ces mĂ©decins est recherchĂ©e, et un contrĂ´le de qualitĂ© de l'exercice effectif de ces missions est  une prĂ©occupation constante des juges du tribunal du travail.

Le registre national des experts judiciaires est consultable via ce lien: https://justsearch.just.fgov.be/national-registry-search/expert.

 

MĂ©diateurs de dettes

Chaque division dispose de sa propre liste de médiateurs de dettes.

A titre d'exemple, la division de Liège comporte +- 100 médiateurs de dettes, dont 15 services de médiation de dettes "hors barreau" (CPAS, ASBL agréées, etc...).

La division de Huy comporte +- 50 mĂ©diateurs de dettes, dont 38 sont avocats.

Globalement, le tribunal du travail de Liège travaille quotidiennement avec +- 285 médiateurs de dettes "avocats" et une cinquantaine de Services de Médiation de Dettes "hors barreau" (CPAS, ASBL agréées, etc...).

Une politique de rĂ©partition harmonieuse des mandats entre ces mĂ©diateurs de dettes a Ă©tĂ© mise en place, et un contrĂ´le de qualitĂ© de l'exercice effectif de ces mandats est  une prĂ©occupation constante des juges du tribunal du travail.

Liens vers lois sociales d'application courante

Principales compétences matérielles du tribunal du travail (et lien vers la loi basique):

Banques de donnĂ©es de jurisprudence (accès gratuit):

Bâtiment

Le tribunal est installé dans 8 lieux de justice, fort éloignés les uns des autres, et dont certains sont assez vétustes ou en péril (Namur, Verviers, Dinant,...).

Dans certaines divisions (Liège, Namur,...), le greffe est subdivisé en deux sections bien distinctes: le greffe A (droit social classique) et le greffe B (règlement collectif de dettes).

Modes alternatifs de règlement des conflits

A. Informations générales:

Tout litige en contrat de travail (employĂ© ou ouvrier) soumis au tribunal (mode traditionnel de rĂ©solution des conflits) est susceptible d’être rĂ©glĂ© par la mĂ©diation ou la conciliation (modes alternatifs de rĂ©solution des conflits).

En effet, tout débat relatif à un différend entre un employeur et un employé devant le tribunal du travail doit en effet être précédé d’une tentative de conciliation de la part de ce tribunal (article 734 du Code judiciaire).

Depuis le 1/10/2005, le tribunal peut aussi désigner un médiateur extérieur, avec l’accord des parties (article 1734 du Code judiciaire – loi du 21/2/2005 sur la médiation – MB du 22/3/2005).

Par la conciliation ou la médiation judiciaire, vous pouvez , avec l’aide de votre avocat ou de votre délégué syndical, et en toute confidentialité, résoudre le litige rapidement et avec grand bénéfice pour chacune des parties.

Ces modes alternatifs de règlement des conflits favorisent en effet la reprise du dialogue et la recherche commune d’une solution satisfaisante pour les deux parties en litige.

La conciliation et la médiation sont strictement confidentielles. En y recourant, les parties comme le juge ou le médiateur s’engagent à garder confidentiels les communications faites et les documents échangés en cours et en vue de celle-ci, à ne jamais en faire état et à ne pas les utiliser comme preuve en justice.

Des informations intĂ©ressantes relatives Ă  la conciliation et la mĂ©diation en droit social sont accessibles sur le site www.mcsociale.be .

Lien incontournable: https://www.cfm-fbc.be/fr.

Vous pouvez aussi contacter le Centre de mĂ©diation de Liège situĂ© Place Saint-Lambert 16 Ă  4000 Liège:

TĂ©l. 04 232 56 81    et site web mĂ©diation du barreau de Liege

Le site web http://www.agoramediation.be/  mĂ©rite aussi le dĂ©tour.

 

B. Historique et spĂ©cificitĂ©s du projet  MARC's du tribunal du travail de Liège:

En droit du travail, la conciliation des parties est un préalable obligé pour le juge (article 734 du Code judiciaire), et ce depuis 1970.

Le tribunal du travail de Liège entendait (r)éveiller ce processus de conciliation, en commençant par promouvoir un état d'esprit de conciliation.

La loi du 18 JUIN 2018 portant dispositions diverses en matière de droit civil et des dispositions en vue de promouvoir des formes alternatives de rĂ©solution des litiges (MB du 2/7/2018) en fĂ»t l'occasion.

Dès le 1er septembre 2018, le tribunal du travail de Liège dĂ©cida de lancer un grand projet "conciliation-mĂ©diation" dans le contentieux du contrat de travail, au niveau de la division de Liège.

Cette nouveauté fût exposée lors d'une Conférence de Midi organisée le 14 juin 2018 , en collaboration avec le barreau de Liège. Cette conférence est destinée aux avocats spécialisés, ou pas; en droit du travail, et ouvert aux organisations représentatives de travailleurs et d'employeurs.

C. Qu’est-ce que la Chambre d"introduction/information Marc’s ?  (1er et 3e mardis du mois, Ă  partir de 13h30)

Les dossiers "contrats de travail" pour lesquels le président ou la présidente de division estiment de prime abord ( à la lecture de la requête introductive d'instance) qu'un rapprochement des parties serait possible, sont sélectionnés afin que ces parties reçoivent au moins une information adéquate quant aux modes alternatifs de résolution des conflits : à chaque convocation pour cette audience d'introduction est jointe une information spécifique, dans ce but.

Les parties sont convoquées, en compagnie de leurs conseils, afin de recevoir une information claire et complète relativement aux modes alternatifs de règlements des conflits, notamment la médiation judiciaire.

Un espace de parole et d'écoute est ouvert aux parties, à côté des informations qui leur sont données.

Des jugements désignant un médiateur judiciaire agréé, spécialisé dans les matières sociales, sont régulièrement rendus par cette chambre, qui relance aussi souvent le dialogue et le réveil de négociations amiables entre parties.

Après 6 ans de dĂ©veloppement constant, ce projet-pilote rencontre un succès certain, qui permet une solution amiable dans +- 20 % du contentieux « contrat de travail Â».

Depuis janvier 2023, nous avons aussi mis en place des audiences « conciliation Â», dans l’esprit, et la lettre, des nouvelles CRA.  Elles se dĂ©roulent les 2e et 4e mardis du mois).

D. Quels sont les atouts de cette Chambre Marc’s ?

-  La discrĂ©tion et la confidentialitĂ© : les juges qui informent les parties quant aux MARC’s ne siĂ©geront pas dans les chambres oĂą sont engagĂ©es des procĂ©dures entre les mĂŞmes parties.

-  Le faible coĂ»t : trouver une solution amiable Ă  bref dĂ©lai entraĂ®ne une diminution des frais de conseils pour les parties.  Lorsqu’un mĂ©diateur judiciaire est dĂ©signĂ©,  ses frais (raisonnables et encadrĂ©s) seront rĂ©partis par moitiĂ© entre les parties, sans oublier la possibilitĂ© pour certains d’être pris en charge dans le cadre de l’assistance judiciaire.

-  La rapiditĂ© et la souplesse : nous sĂ©lectionnons les dossiers dans lesquels il nous parait qu’un rapprochement entre parties est possible, et les dirigeons vers cette chambre d’information. Les parties sont ensuite convoquĂ©es devant la chambre MARC’s dans un dĂ©lai de deux mois. Cette audience d'introduction/information reste cependant publique. La tentative de conciliation se dĂ©roule oralement, sans exclure tout document utile Ă  la solution.

-  Les parties peuvent s’approprier la solution Ă  apporter Ă  leur litige.

-  Les parties gardent le contrĂ´le sur le dĂ©roulement de la tentative de solution amiable (nĂ©gociation amiable, mĂ©diation judiciaire, renvoi vers la CRA), et peuvent y mettre fin Ă  tout moment.

-  L'expĂ©rience et l'expertise des juges, et le terrain neutre,  peuvent favoriser et faciliter la conclusion d’un accord.

 

E. En quoi consiste la mĂ©diation judiciaire (dĂ©signation par jugement d'un mĂ©diateur agrĂ©Ă© dans les matières sociales) ?    

1. Processus volontaire et totalement confidentiel, hors du palais de justice.

2. Solution construite par les parties : pas de frustration, exĂ©cution volontaire.

3. Permet de renouer le dialogue et les liens entre les parties.

4. Recherche des intérêts réels des parties, leurs besoins spécifiques et d’une solution équilibrée.

5. CoĂ»t quantifiable, raisonnable et maĂ®trisable et/ou parfois pris en charge par les compagnies d’assurance protection juridique des parties... et coĂ»t qui est en gĂ©nĂ©ral rĂ©parti en 2 (et peut l'ĂŞtre autrement, soit 1/3 et  2/3, soit 1/4 et 3/4, si les parties se mettent d'accord)....

6. Formule idĂ©ale quand le travailleur et l'employeur doivent continuer Ă  « vivre ensemble Â» : harcèlement moral au travail, discrimination au travail, heures supplĂ©mentaires impayĂ©es, …. Ou mĂŞme si la relation de travail est terminĂ©e : conflits après la fin du contrat (motif du licenciement qui passe mal, CCT n°109, application d’une clause de non concurrence, …), dĂ©livrance de documents sociaux (C4, fiches de paie), remise d’outils de travail (GSM,…)…

7. Chaque partie peut mettre fin à tout moment au processus de médiation si elle estime qu’une procédure en justice lui serait plus profitable.

8. DurĂ©e de maximum 6 mois !!! Souvent plus rapide qu’une procĂ©dure judiciaire car pas de dĂ©lai pour la rĂ©daction de conclusions, les audiences de plaidoiries, les voies de recours...

F. Qu’est-ce que la Chambre de Règlement Amiable (CRA) ?(2e et 4e mardis du mois, à 14h)

En vertu du Code judiciaire (Art. 731), il entre dans la mission du juge de concilier les parties. C’est la raison pour laquelle le tribunal du travail de Liège avait dĂ©cidĂ© de lancer des audiences spĂ©cifiques « conciliation Â», correspondant Ă  une Chambre de règlement amiable (« CRA »)(crĂ©ation officielle et formelle au 1er septembre 2024). Deux fois par mois, un magistrat professionnel et deux juges sociaux (juges non professionnels nommĂ©s en leur qualitĂ© d’employeur ou d’employĂ©) se rĂ©unissent pour aider les parties Ă  chercher ensemble une solution Ă  leur conflit en droit du travail. Sont donc visĂ©s les litiges entre un travailleur et un employeur dans le cadre d’un contrat de travail.

Nous fixons deux dossiers par audience, en réservant une plage de 90 minutes par dossier (le premier de 14h à 15h30, et le second de 15h30 à 17h).

Qui peut faire appel Ă  la CRA ?

A cĂ´tĂ© de la chambre Marc's qui alimente la CRA après explications aux parties, les travailleurs et/ou les employeurs peuvent aussi prendre l’initiative de porter leur litige devant la CRA, qu'un dossier soit dĂ©jĂ  en cours devant le Tribunal du travail, ou pas (phase prĂ©contentieuse). Condition prĂ©alable Ă  la rĂ©ussite du processus, les parties "personnes physiques" devront comparaĂ®tre personnellement mais pourront se faire assister  par un avocat ou une organisation professionnelle. La partie "personne morale" (employeur privĂ©, ou employeur public) doit ĂŞtre reprĂ©sentĂ©e par une personne physique pouvant l’engager.

Puis-je soumettre n’importe quel litige à la CRA ?

Non, pas encore Ă  ce stade de notre projet. La CRA ne peut se saisir que des litiges relatifs aux contrats de travail.  Il est possible de s’adresser Ă  la CRA quand le contrat de travail est toujours en cours ou quand il est terminĂ©. Les litiges concernant des allocations (chĂ´mage, maladie, invaliditĂ©, pension, revenu d’intĂ©gration, …), les accidents du travail et les maladies professionnelles, ainsi que le règlement collectif de dettes, ne peuvent pas ĂŞtre soumis Ă  la CRA.

Dois-je obligatoirement porter mon litige devant la CRA ?

Non. Une tentative de conciliation est un acte volontaire. Il est toujours possible de porter une affaire devant le tribunal sans passer par la CRA. Le fait qu’il s’agisse d’une démarche délibérée implique aussi que les parties ne peuvent pas être obligées de se présenter. Si les parties choisissent d’être là, le magistrat professionnel, assisté des juges sociaux, joue plutôt un rôle de facilitateur. Le juge n’imposera pas un règlement du conflit aux parties. S’il existe des indications sérieuses qu’une partie utilise ou a utilisé la violence, les menaces ou toute autre forme de pression vis-à-vis de l’autre partie, le juge s’assurera que cette dernière donne librement son consentement.

Si j’ai déjà un dossier en cours auprès du tribunal, puis-je encore demander son renvoi devant la CRA ?

Oui, si les parties sont d’accord et aussi longtemps que l’affaire n’est pas prise en délibéré, une procédure en cours peut être suspendue pour entreprendre une tentative de conciliation devant la CRA.

La procédure devant la CRA suspend-elle le délai de prescription ?

Oui, le fait d’entreprendre une tentative de conciliation et de porter son litige devant la chambre de règlement à l’amiable, suspend le délai de prescription (depuis la requête, en cas de comparution des parties devant la CRA et jusqu’à la fin de la conciliation).

Le droit du travail est caractérisé par des délais de prescriptions courts (dans certains cas à peine un an après la fin du contrat de travail). Si le délai de prescription est atteint, le juge ne pourra plus statuer sur le litige.

Quels sont les atouts de la CRA ?

-  La confidentialitĂ© : les juges qui tentent de concilier les parties devant la CRA ne siĂ©geront pas dans les chambres oĂą sont engagĂ©es des procĂ©dures entre les mĂŞmes parties. Tout ce qui est dit devant la CRA est confidentiel. Le procès-verbal de règlement amiable n’est versĂ© au dossier qu’une fois les parties parvenues Ă  un accord.

-  La gratuitĂ© : il n’y a ni droits de mise au rĂ´le ni indemnitĂ©s de procĂ©dure.

-  Rapide, facilement accessible et informel : il suffit de remplir un formulaire standard disponible en ligne et de le transmettre via e-deposit, ou de le dĂ©poser ou le transmettre au greffe. Les parties sont ensuite convoquĂ©es devant la CRA dans un dĂ©lai d’un mois. L’audience n’est pas publique. La tentative de conciliation se dĂ©roule oralement, mais n'exclut pas l'apport de tout document utile.

-  Elle permet aux parties de s’approprier la solution Ă  apporter Ă  leur litige.

-  Les parties gardent le contrĂ´le sur le dĂ©roulement de la tentative de conciliation et peuvent y mettre fin Ă  tout moment.

-  L’expertise et l'expĂ©rience des juges, et le terrain neutre, peuvent favoriser la conclusion d’un accord.

-  Si les parties parviennent Ă  un accord, celui-ci est actĂ© dans un procès-verbal de règlement amiable signĂ© par toutes les parties, les juges et le greffier. Ce procès-verbal a la mĂŞme valeur qu’un jugement. Si une partie ne respecte pas l’accord, l’autre partie peut commander auprès du greffe une expĂ©dition (copie officielle signĂ©e) du procès-verbal. L’huissier peut alors faire signifier le procès-verbal et forcer son exĂ©cution. Les coĂ»ts liĂ©s Ă  la signification et Ă  l’exĂ©cution seront pris en charge par la partie qui n’avait pas exĂ©cutĂ© volontairement l’accord. Il n’est pas possible de faire appel.

 

Le formulaire Ă  complĂ©ter est disponible Ă  l’adresse suivante :  https://www.rechtbanken-tribunaux.be/fr/tribunal-du-travail-de-liege-di…

Brochure:.........

Contact :

Tribunal du travail du Liège – Division de Liège
Palais de Justice
Place Saint-Lambert, 30/0004
4000 LIEGE
TĂ©l : 04 222 71 79

 

Depuis septembre 2018, le tribunal développe un projet de "médiation" en contrat de travail, dans sa division de Liège, lors des audiences d'introduction, par le biais d'une information complète données aux parties, grâce au concours de trois juges suppléants qui sont spécialisés et agréés en médiation sociale.

Une vingtaine de jugements désignant un médiateur judiciaire ont été rendu au cours de l'année judiciaire 2018-2019 (article 1734 du Code judiciaire).

Le tribunal a Ă©tendu ce projet au sein  de la division de Namur dès octobre 2019, et au sein de la division de Verviers depuis mai 2022.

LA MEDIATION  SOCIALE ? - EN 8 POINTS    

1. Processus volontaire et totalement confidentiel.

2. Solution construite par les parties : pas de frustration, exĂ©cution volontaire.

3. Permet de renouer le dialogue et les liens entre les parties.

4. Recherche des intérêts réels des parties, leurs besoins spécifiques et d’une solution équilibrée.

5. CoĂ»t quantifiable, raisonnable et maĂ®trisable et/ou parfois pris en charge par les compagnies d’assurance protection juridique des parties... et coĂ»t qui est en gĂ©nĂ©ral rĂ©parti en 2 (ou 1/3 et  2/3; ou 1/4 et 3/4)....

6. Formule idĂ©ale quand le travailleur et l'employeur doivent continuer Ă  « vivre ensemble Â» : harcèlement moral au travail, discrimination au travail, heures supplĂ©mentaires impayĂ©es, …. Ou mĂŞme si la relation de travail est terminĂ©e : conflits après la fin du contrat (motif du licenciement qui passe mal, CCT n°109, application d’une clause de non concurrence, …), dĂ©livrance de documents sociaux (C4, fiches de paie), remise d’outils de travail (GSM,…)…

7. Chaque partie peut mettre fin à tout moment au processus de médiation si elle estime qu’une procédure en justice lui serait plus profitable.

8. DurĂ©e de maximum 6 mois !!! Souvent plus rapide qu’une procĂ©dure judiciaire car pas de dĂ©lai pour la rĂ©daction de conclusions, les audiences de plaidoiries, les voies de recours...

 

Modes alternatifs de règlement des conflits (MARC's) :  gĂ©nĂ©ralitĂ©s et informations importantes !

Tout litige en contrat de travail (employĂ© ou ouvrier) soumis au tribunal (mode traditionnel de rĂ©solution des conflits) est susceptible d’être rĂ©glĂ© par la mĂ©diation ou la conciliation (modes alternatifs de rĂ©solution des conflits).

En effet, tout débat relatif à un différend entre un employeur et un employé devant le tribunal du travail doit en effet être précédé d’une tentative de conciliation de la part de ce tribunal (article 734 du Code judiciaire).

Depuis le 1/10/2005, le tribunal peut aussi désigner un médiateur extérieur, avec l’accord des parties (article 1734 du Code judiciaire – loi du 21/2/2005 sur la médiation – MB du 22/3/2005).

Par la conciliation ou la médiation judiciaire, vous pouvez , avec l’aide de votre avocat ou de votre délégué syndical, et en toute confidentialité, résoudre le litige rapidement et avec grand bénéfice pour chacune des parties.

Ces modes alternatifs de règlement des conflits favorisent en effet la reprise du dialogue et la recherche commune d’une solution satisfaisante pour les deux parties en litige.

La conciliation et la médiation sont strictement confidentielles. En y recourant, les parties comme le juge ou le médiateur s’engagent à garder confidentiels les communications faites et les documents échangés en cours et en vue de celle-ci, à ne jamais en faire état et à ne pas les utiliser comme preuve en justice.

Des informations intĂ©ressantes relatives Ă  la conciliation et la mĂ©diation en droit social sont accessibles sur le site www.mcsociale.be .

Vous pouvez aussi contacter le Centre de mĂ©diation de Liège situĂ© Place Saint-Lambert 16 Ă  4000 Liège:

TĂ©l. 04 232 56 81    et site web mĂ©diation du barreau de Liege

Le site web http://www.agoramediation.be/  mĂ©rite aussi le dĂ©tour.

Plus concrètement:

Au sein de la division de Liège, un projet "conciliation-mĂ©diation sociale" dans le contentieux du contrat de travail est mis en place depuis le 1/9/2018, en collaboration avec la Commission MĂ©diation du Barreau de Liège, lors des audiences d'introduction. Ce projet a Ă©tĂ© Ă©tendu Ă  la division de Namur Ă  partir d'octobre 2019.

Les dossiers sont sélectionnés préalablement (environ la moitié des nouveaux dossiers "contrat"), et les parties (et leurs conseils) sont convoquées à l'audience d'introduction, afin d'être informés de ce que sont ces modes alternatifs de règlement des conflits. Et le juge a la possibilité de désigner un médiateur judiciaire spécialisé dans les matières sociales, lorsque cela s'avère utile.

En outre, le contentieux "travailleurs protĂ©gĂ©s" du tribunal du travail de Liège est apprĂ©hendĂ© sous l'angle de la conciliation, bien encadrĂ©e par la loi du 19 mars 1991 ;  rĂ©sultat après 4 ans  et demi (de septembre 2014 Ă  fin 2018) : +-50 conciliations sur +- 100 dossiers introduits, soit un taux d'environ 50% de conciliations concrĂ©tisĂ©es.

 

Cette troisième mĂ©thode de rĂ©solution alternative des conflits,  encore mĂ©connue, est Ă©galement possible.

On peut penser qu'elle est peu adaptĂ©e au droit du travail, terrain de prĂ©dilection des partenaires sociaux.

Mais l'avenir n'est pas Ă©crit... et reste ouvert.

Plus d'infos sur https://barreaudeliege-huy.be/fr/actualites/le-droit-collaboratif-un-outil-adapte-aux-entreprises